Prochaine signature à Londres d’un partenariat entre CFC et la City

Publié le par Créer et développer une société au Maroc

La Nouvelle Tribune   
21.05.2012


La Nouvelle Tribune est en mesure d’annoncer aujourd’hui qu’en juin prochain, vraisemblablement le 19 ou le 20, le Moroccan Financial Board, «bras exécutif» de Casablanca Finance City, signera à Londres, à la City plus exactement, une convention de partenariat avec «The City UK», afin de renforcer les liens de coopération entre la place financière londonienne et celle de Casablanca. Cette manifestation succèdera à une conférence dédiée aux perspectives économiques du Maghreb qui se tiendra également à Londres le 12 juin et qui verra la participation d’officiels et d’opérateurs nationaux, en coordination avec les services de l’ambassade du Maroc au Royaume-Uni.

 

Le partenariat qui sera donc conclu entre CFC et The City UK vient ainsi élargir le réseau tissé par Casablanca Finance City depuis plusieurs mois après les autres accords précédemment conclus par le MFB, que dirige M. Saïd Ibrahimi.


Jamais deux sans trois

 

En effet, on se rappelle que le premier accord du genre a été conclu durant l’année 2011 avec la place financière de Singapour afin de développer l’expertise de CFC en tant que place financière off shore et de hub régional pour l’Afrique, en tirant profit de la grande expertise de Singapour dans les métiers de la finance et de sa qualité de première place financière asiatique.

 

Plus proche de nous, l’accord signé le 13 avril dernier entre CFC et LFF, (Luxemburg for Finance) afin de développer une relation de partenariat avec la place financière de Luxembourg, qui ne compte pas plus de 1,5 millions d’habitants, mais se caractérise par son cosmopolitisme. C’est une place financière qui accueille 1000 établissements financiers, compte 80 000 professionnels des métiers de la Finance et crée une valeur ajoutée qui atteint les 15 milliards d’euros.

 

LFF a été lancé dans les années 50 et doit son grand succès à son élargissement progressif vers la banque privée et la gestion de fortune, puis dans un second temps aux fonds d’investissement avant de se parfaire dans une série d’activités de niche au cours des vingt dernières années, faisant d’elle une place financière aujourd’hui largement diversifiée.

Pour l’événement du 19 ou 20 juin prochain à Londres, on rappellera qu’il y a quelques semaines, à l’initiative de la Chambre de Commerce Britannique au Maroc et la Bourse de Casablanca, une conférence commune avait été animée par le Moroccan Financial Board et The City UK afin d’évoquer les caractéristiques de la place financière de Londres, les ambitions de Casablanca Finance City et les perspectives de collaboration entre ces deux entités dédiées à la finance internationale.

On précisera à ce sujet que The City UK est une institution associative privée créée en juin 2010, pour évaluer la réaction du Royaume-Uni à la crise financière globale. Son rôle est de défendre l’industrie financière britannique et les services professionnels y afférents.

 

Elle a trois principaux domaines d’activité: promouvoir au Royaume-Uni, l’industrie financière et les services professionnels y afférents, maintenir la position concurrentielle du Royaume-Uni et promouvoir l’industrie financière à l’échelon international.  The City UK compte déjà plus de150 sociétés membres de divers secteurs: finance, banque, juridique, assurance, comptabilité, conseil, éducation et formation. Son objectif premier est de maintenir Londres à sa place de centre financier international de premier rang.

 

Depuis sa création The City UK a conclu plusieurs accords de partenariat avec des places financières comme celles de Moscou, Toronto, Dubaï et désormais Casablanca.

 

L’intérêt de l’accord qui sera signé le 12 juin avec The City UK tient au fait que Londres a réussi à devenir un centre financier incontournable en appliquant le principe qui veut qu’un centre financier est un pays ou une ville qui fournit des services financiers et tous les services qui lui sont afférents, générateurs de revenus, de recettes fiscales, d’emplois et d’activités commerciales, qui dépassent de loin les besoins de l’économie nationale.

 

Dubaï, Bahreïn et Shanghai, se sont inspirés de l’exemple de la City de Londres et sont ainsi devenus des acteurs financiers majeurs au cours des 30 dernières années.

 

Comme l’eau qui coule

 

De même que le prouvent les expériences de la City, de Luxembourg, de Singapour, de Dubaï ou de Shanghai, c’est à partir d’une position géographique spécifique et originale que l’on peut prétendre à devenir une place financière attractive, à condition de posséder une réelle expertise dans tous les champs d’activités financiers. Casablanca Finance City dispose de cette attractivité géographique qui peut faire d’elle un hub pour l’Afrique, ce continent encore largement méconnu et qui dispose d’un énorme potentiel pour des investissements massifs.

Attirer vers l’Afrique des capitaux disponibles sur le marché international pourrait donc être le rôle privilégié de CFC et c’est là l’objectif du Moroccan Financial Board qui multiplie les accords de partenariat (Singapour, Luxembourg, Londres), pour disposer de l’expertise nécessaire à cette attractivité.


Comme dit l’adage, « Les investissements étrangers et les affaires coulent comme l’eau. Ils vont vers l’endroit où ils rencontrent le moins de résistance »…


C’est en partant de ce principe que Casablanca Finance City, dotée de partenaires expérimentés, stimulée par une réglementation et des conditions d’accès attractives, soutenues par des pouvoirs publics comprenant l’intérêt de drainer vers notre place financière des capitaux en provenance du monde entier, pourra accomplir pleinement sa mission de hub régional pour l’Afrique alors qu’un marché financier commun se dessine entre  l’UEMOA,  Union Économique et Monétaire Ouest Africaine, et la CEMAC, Communauté Economique et Monétaire d’Afrique Centrale. En effet, Il s’agirait de fusionner la Bourse régionale des valeurs Mobilières (BRVM) qui est une bourse électronique unique pour 8 pays de l’Afrique de l’Ouest, créée en 1998, dont le siège est à Abidjan en Côte d’Ivoire et celle d’Afrique centrale.


Ces perspectives de rapprochement entre les deux entités économiques d’Afrique de l’Ouest et Centrale intéressent fortement Casablanca City Center, la place financière internationale qui se voudrait être un hub d’attraction des opérations financières vers l’Afrique. Une unification entre les deux zones de partage de l’Afrique serait donc certainement un travail en amont intéressant, voire nécessaire pour la facilitation de l’intermédiation que CFC voudrait instaurer entre les places financière du Nord et du Sud et que l’accord de juin entre The City UK et CFC viendrait concrétiser un peu plus.

 

Afifa Dassouli



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